Témoignage

Louisa - Témoignage

Salarié·e d'EBE
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Salariée de l'EBE-BEST depuis le 01/08/2024, L travaille à mi-temps, le matin. Lors de l'entretien, elle accompagne une maman qu'elle croise à la sortie de l'école. Elle l'encourage à reprendre une activité professionnelle. C'est un premier contact avec l'ETCLD. L : "Le plus grand bonheur que j’ai eu, c’était de rencontrer Marie-Laure (chargée de mission pour l’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée) il y a un an et demi, en janvier 2023. Sonia, une habitante engagée dans le projet, me disait : "essaie, essaie", et je n’ai pas regretté. J’ai pris des rendez-vous sans être sûre de moi. Au fur et à mesure, j’ai vu que ça commençait à prendre forme, qu’il y avait d’autres personnes. Je n’ai pas perdu espoir. Le plus beau jour de ma vie, c’est quand j’ai signé mon CDI le 1er août 2024 et aussi quand je me suis retirée de France Travail ! J’étais comblée ! Ça me plaît, j’aime aller travailler. Parfois, j’ai envie de rester l’après-midi, mais je suis obligée de rentrer. Je m’y sens bien ! Je suis contente, je suis bien !" ML : "Vous rayonnez, Louisa, ça se voit et ça donne envie autour de vous de reprendre également une activité professionnelle. Aujourd'hui, vous venez avec une connaissance pour explorer les possibilités d'emploi pour elle." L : "Ça se voit beaucoup, je suis bien. Quand on va dans un boulot où on n’est pas bien, on commence à décliner. Mais quand on fait quelque chose qu’on aime, c’est différent. C’est très important de ne pas se lever avec une boule au ventre, sans l’angoisse du travail." ML : "Vous avez eu des expériences négatives dans le travail ?" L : "Oui, j’ai eu beaucoup de boulots où c’était l’angoisse, la déprime. Le travail ne me plaisait pas, je n’avais pas envie. Je ne gagnais rien de spécial et ça ne me plaisait pas. C’était angoissant. Faire quelque chose qu’on n’aime pas, ça ne donne vraiment pas envie ! Je m’étais dit : "Le prochain boulot que j’aurai, ce sera..." Et là, l’EBE ! Pour moi, c’est super, je suis bien. Les gens autour de moi sont respectueux, sympas. Tout le monde est ouvert, tout en étant professionnel." ML : "Dans le travail, on ne choisit pas toujours avec qui on travaille." L : "Tout n’est pas parfait, mais je suis avec des gens qui écoutent. On fait des débriefings le matin, pour parler de ce qui ne va pas. Récemment, il y a eu une petite chamaillerie avec une de mes collègues. On s’est expliqué, on a parlé, et on est repartis sur de bonnes bases. Franchement, on est bien ! Je suis contente, je me sens flotter." ML : "Lorsque je suis passée à l’EBE la semaine dernière, je vous ai vue devant votre machine à coudre, et vous m’avez dit : "Je suis bien !"" L : "Oh oui, je fais ma pause devant ma machine. Je suis tellement bien que parfois on me dit : "C’est l’heure de la pause," mais en fait j’ai l’impression d’être en pause toute la matinée ! On ne voit pas le temps passer, et parfois ça m’embête qu’il soit déjà midi et quart. Un collègue m’a dit : "Qu’est-ce qu’on peut demander de plus, on est bien." Un autre m’a dit : "Ici, c’est ma deuxième famille." Ça montre à quel point on est bien ! Même si ce qu’il fait n’est pas ce qu’il voulait à l’origine, il est content. Des fois, on se le répète entre nous : on n’est pas obligés d’être les meilleurs amis, mais au travail, il faut s’entendre et discuter. Si ça ne va pas, on le dit." "Ça faisait tellement longtemps que je ne travaillais pas que j’avais mis ma vie sociale de côté. J’étais comme un robot. Ça me fait du bien de reprendre, de travailler. La semaine dernière, j’avais un rendez-vous à la CAF, et une collègue m’a demandé : "Est-ce que je peux venir avec toi ?" Je lui ai dit : "Oui, mais tu n’es pas obligée." On a fait les démarches ensemble, puis elle m’a dit : "Ma fille travaille juste à la brasserie d’à côté, on peut aller la voir et boire un café ?" Ce petit moment-là m’a fait du bien ! Je suis rentrée à la maison avec le sourire. Ça peut paraître bête, mais ça faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas assise au milieu des gens, à boire un café, à discuter... Je m’effaçais. Mais maintenant, ça me donne envie de faire encore plus, de retrouver cette vie sociale, de sortir. Je retrouve une espèce de jeunesse. Ça me fait tellement de bien !" (En se tournant vers la personne qui souhaite retrouver un emploi) : "Tu vas voir, ça va te faire du bien de retravailler, de sortir de ta vie de famille !"
— Louisa

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