Territoire

Colombelles - Territoire

Le territoire de Colombelles a été habilité le 24/11/2016. Au 1er janvier 2025, le CLE compte une entreprise à but d'emploi sur son territoire, opérant dans la transition écologique, la cohésion sociale ou encore le développement du tissu économique local.
Un facteur clef de rĂ©ussite de l'expĂ©rimentation sur le territoire - "Une volontĂ© politique forte : un prĂ©sident du ComitĂ© Local pour l’Emploi (CLE) et la mairie de la commune, prĂȘts Ă  mettre les moyens nĂ©cessaires afin d’aider l’Entreprise Ă  But d’Emploi (EBE), notamment par la mise Ă  disposition de locaux, de moyens humains et la consommation de prestations de services".
Entreprise à but d'emploi associée

Les chiffres clés

430 personnes
Au moment de son habilitation, le comité local pour l'emploi estimait que 430 personnes étaient potentiellement concernées par la privation durable d'emploi sur son territoire
342 volontaires
C'est le nombre de personnes volontaires ou ayant été volontaires depuis que le territoire est engagé dans le projet à date
189 personnes
Sont sorties de la privation durable d'emploi. C'est le nombre d'embauches depuis que le territoire est engagé dans le projet à date

Les graphiques

Répartition des volontaires par type de privation d'emploi à date
Description
Mis Ă  jour le 21/07/2025
36 mois
C'est la durée moyenne de privation d'emploi pour les volontaires de l'expérimentation, à date.
Mis Ă  jour le 21/07/2025
Répartition des volontaires par ùge et par genre sur le territoire
Description
Mis Ă  jour le 21/07/2025
Ce graphique est anonymisé
Évolution des effectifs par entreprise à but d'emploi
Description
Mis Ă  jour le 21/07/2025
Répartition des volontaires en fonction de leurs parcours
Description
342 personnes volontaires ou ayant été volontaires, soit :
Mis Ă  jour le 21/07/2025
Top 3 des moyens de connaissance du projet
Description
Mis Ă  jour le 21/07/2025

Le bilan du territoire

Retrouvez ci-dessous le bilan de l'expérimentation raconté par ses membres.
Mettre en Ɠuvre une coordination des dispositifs d’insertion et des acteurs socioprofessionnels, par des actions et une animation commune, afin qu’aucune personne privĂ©e d’emploi ne reste sur le bord de la route.
A l’origine, la dĂ©marche TZCLD a Ă©tĂ© portĂ©e par Annie Berger, militante et PrĂ©sidente de l’ARDES. Se sont rapidement associĂ©s Ă  cette dĂ©marche ATD Quart Monde et la commune de Colombelles, par ses Ă©lus qui ont prĂ©sentĂ© la candidature du territoire.
Bassin ouvrier de l’agglomĂ©ration caennaise par son usine sidĂ©rurgique, la perte de repĂšres causĂ©e par la fermeture de celle-ci en 1993 a engendrĂ© des problĂ©matiques sociĂ©tales sur les gĂ©nĂ©rations successives. En 2015, Colombelles a vu une partie de son territoire reconnu comme quartiers prioritaires en fonction des Ă©lĂ©ments suivants : - Un taux de chĂŽmage trĂšs important : le plus fort de toute l’agglomĂ©ration. Le taux de chĂŽmage, qui Ă©tait de 16,2 % en 2010, Ă©tait montĂ© Ă  19,7 % en 2015. - Un faible niveau de scolarisation : 75 % des Demandeurs d’Emploi Longue DurĂ©e (DELD) sont de niveau BEP-CAP et infĂ©rieur. - Une problĂ©matique sociale de l’ordre du dĂ©terminisme, hĂ©ritage d’une politique paternaliste trĂšs forte de l’usine. Implantation de diffĂ©rentes zones d’activitĂ©s : une zone Ă  vocation industrielle en agroalimentaire et une zone consacrĂ©e aux activitĂ©s de nouvelles technologies (Efficience). Paradoxe de Colombelles : un effet ciseau, observĂ© par une montĂ©e en puissance constante des exigences du marchĂ© du travail, notamment les nouvelles activitĂ©s Ă©mergentes, et le profil social et de formation des Colombellois, dont une partie non nĂ©gligeable est restĂ©e trĂšs affaiblie par la fermeture de l’usine. Une offre d’insertion variĂ©e : Colombelles regroupe la majoritĂ© des structures d’insertion par l’activitĂ© Ă©conomique de l’agglomĂ©ration (plus d’une dizaine de supports d’activitĂ©s) ainsi que des centres de formations dans le BTP, l’industrie et le commerce. PrĂ©sence forte de diffĂ©rents services sociaux : Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), Circonscription.
- Une volontĂ© politique forte:  un prĂ©sident du ComitĂ© Local pour l’Emploi (CLE) et la mairie de la commune, prĂȘts Ă  mettre les moyens nĂ©cessaires afin d’aider l’Entreprise Ă  But d’Emploi (EBE), notamment par la mise Ă  disposition de locaux, de moyens humains et la  consommation de prestations de services. - Un soutien fort du Fonds d’expĂ©rimentation. - Un maillage assez dense de professionnels de l’insertion et de l’accompagnement social sur le territoire. Richesse du terrain de l’insertion : nombreuses Structures d’Insertion par l’ActivitĂ© Economiques (SIAE), Etablissements ou services d'aide par le travail (ESAT, Entreprises adaptĂ©es (EA). PrĂ©sence de centres de formation ayant des formations accessibles Ă  un public Ă©loignĂ© de l’emploi. - Un groupe de travail “accompagnement dynamique” qui se tient mensuellement avec une implication forte des partenaires. Leur prĂ©sence sur le territoire facilite le repĂ©rage du public, l’organisation d’actions communes et la fluiditĂ© dans les parcours. - Un poste de chargĂ© de mission ayant une forte connaissance des acteurs socioprofessionnels, dotĂ© d’une volontĂ© d’ĂȘtre Ă  leur Ă©coute, ainsi que d’aller Ă  la rencontre des entreprises et de faire en sorte que «Territoire ZĂ©ro chĂŽmeur » soit la rĂ©ponse la plus adaptĂ©e Ă  chacun :  pour les personnes privĂ©es d’emploi, comme pour les employeurs en difficultĂ© de recrutement. - Participation des entreprises de droit commun au CLE. - Implication des salariĂ©s de l’EBE. - L’EBE est vue comme une entreprise de « services de Colombellois pour les Colombellois ». Un attachement fort de la population Ă  cette notion d’entreprise de proximitĂ© et de lien social.
- Le principal changement notoire est la sortie du territoire de la Politique de la Ville au 01/01/2024. - Le dĂ©veloppement du lien social intergĂ©nĂ©rationnel entre salariĂ©s de l’EBE et clients. L’EBE propose un service aux personnes en perte d’autonomie, besoins auxquels les entreprises classiques ne rĂ©pondent plus. Au-delĂ  de la tarification sociale, la proximitĂ© gĂ©ographique des salariĂ©s qui connaissent bien les usagers, recrĂ©e du lien social entre gĂ©nĂ©rations. Pour les salariĂ©s, des changements notables dans leur vie sont Ă  considĂ©rer : DĂ©mĂ©nagement hors du territoire vers des logements plus adaptĂ©s Ă  leurs besoins. AccĂšs Ă  des soins de santĂ©. Professionnalisation : accĂšs Ă  la formation, Ă©volution en termes de compĂ©tences. DĂ©couverte de nouvelles activitĂ©s professionnelles. CrĂ©ation d’une nouvelle aide sociale par le CCAS : aide Ă  l’achat de paniers de lĂ©gumes rĂ©coltĂ©s par l’Entreprise Ă  But d’Emploi. Le taux de chĂŽmage, qui Ă©tait de 16,2 % en 2010 et qui Ă©tait remontĂ© Ă  19,7 % en 2015, est redescendu Ă  14,6 % en 2021.
- Un chĂŽmage en baisse, une sortie de la Politique de la Ville au 01/01/2024. - L’EBE est le seul employeur Ă  accueillir sans condition d’expĂ©rience ou de diplĂŽme une personne privĂ©e d’emploi. L’EA et l’ESAT le font aussi mais avec une obligation de reconnaissance travailleur handicapĂ©. - L’expĂ©rimentation a permis de formaliser une dynamique partenariale dĂ©jĂ  prĂ©sente sur le territoire. - Les objectifs d’embauches ont Ă©tĂ© atteints car l’EBE est montĂ©e jusqu’à 92 salariĂ©s ex-PPDE (Personnes PrivĂ©es Durablement d’Emploi). - Des liens forts Ă©conomiques entre l’EBE et la commune consommatrice de prestations. - Effet d’aubaine auprĂšs de la population : sur les premiĂšres annĂ©es de crĂ©ation de l’EBE, des personnes ont Ă©tĂ© orientĂ©es et embauchĂ©es en premiĂšre intention, alors que d’autres emplois disponibles de mĂȘme calibre Ă©taient accessibles sur le territoire. Cela a aggravĂ© les difficultĂ©s de recrutement des autres structures du territoire. Il est donc nĂ©cessaire que dans la communication nationale et locale, l’expĂ©rimentation ne se rĂ©duise pas Ă  CLE = EBE. - Le CLE a manquĂ© d'expertise sur le dĂ©veloppement Ă©conomique de l'EBE : trop de domaines d'activitĂ©s non rentables ont Ă©tĂ© créés. Il faut prĂ©voir des interlocuteurs techniques sur le sujet, au CLE ou en groupes. - L’EBE arrive Ă  une phase de stagnation en termes d’emplois supplĂ©mentaires Ă  proposer. En attendant de crĂ©er de nouvelles activitĂ©s (et si cela est possible), elle ne propose que des emplois suite Ă  des dĂ©parts de salariĂ©s. Or, certains postes comportent des exigences telles qu'ils ne sont pas adaptĂ©s Ă  la grande partie du public encore en recherche d’emploi. - Cela a engendrĂ© aussi une diminution de l’intĂ©rĂȘt pour les partenaires d’orienter vers l’expĂ©rimentation. La nĂ©cessitĂ© de communiquer sur le fait que l’expĂ©rimentation est avant tout un moyen de suivre et d’accompagner le public vers tout dispositif d’insertion doit ĂȘtre davantage mise en avant. - Des salariĂ©s de l’EBE n’ont pas rĂ©glĂ© leurs problĂ©matiques sociales. Le Contrat Ă  DurĂ©e IndĂ©terminĂ©e (CDI) ne rĂ©sout pas tout, et l’expĂ©rimentation ne s’arrĂȘte pas Ă  l’embauche en EBE. Favoriser l’accompagnement sur un projet professionnel externe Ă  l’EBE pourra permettre de relancer une dynamique d’embauche pour des PPDE en attente de solution.
- SĂ©curiser le fonctionnement des Territoires ZĂ©ro chĂŽmeur afin de pouvoir se projeter sereinement sur du long terme. - Sanctuariser les critĂšres d’accĂšs relativement souples pour les PPDE (1 an de privation d’emploi et 6 mois sur le territoire). - Apporter une harmonisation des pratiques des comitĂ©s locaux pour l’emploi. Apporter un cadre rassurant. - SĂ©curiser le financement du dispositif. - PrĂ©voir une aide de l'Etat pour les territoires (Ă©quipe projet) sous condition de produire un rĂ©sultat en termes quantitatifs et qualitatifs (nombre d'actions mobilisant les diffĂ©rents acteurs de l’emploi, par exemple, nombre d’orientations vers l’emploi ou actions d’accompagnement). Cette aide permettant de financer un poste et une action d’accompagnement (par exemple : 100 euros par personne intĂ©grĂ©e en tant que volontaire sur l'outil ETCLD). - Avis de la Direction de l'Economie, de l'Emploi, du Travail et des SolidaritĂ©s (DEETS) : nĂ©cessitĂ© d’un bon flĂ©chage du public. Orienter les PPDE vers l’EBE en premiĂšre intention a occasionnĂ© un appauvrissement du dispositif, lorsque celui-ci n’a plus Ă©tĂ© en capacitĂ© d’accueillir de nouvelles personnes. - Faire Ă©voluer le vocabulaire : ne plus parler de volontaires « en attente d’entrer en EBE », mais de « PPDE en attente de solution vers un emploi pĂ©renne ». - Renforcer les pouvoirs du Fonds ETCLD vis-Ă -vis des territoires et des EBE : Soumettre les business plans de nouvelles crĂ©ations d’activitĂ©s au Fonds ETCLD pour expertise technique avant validation par le CLE. Intervention du Fonds dans le cas de l'atteinte d'un seuil de licenciement par l'EBE trop important (alerte). PrĂ©voir un accompagnement des territoires oĂč l'EBE est en difficultĂ© d’embauche. Mise sous tutelle du Fonds pour une  EBE en difficultĂ© de gestion ou ne rĂ©pondant pas aux obligations de communications d'informations. - Organiser un suivi de l’évolution des salariĂ©s de l’EBE. PrĂ©voir un poste de conseiller socio-professionnel, Ă©galement financĂ©, chargĂ© aussi du suivi des motifs de dĂ©part de l’EBE, notamment en cas d’augmentation de licenciements.

Localisation

Colombelles est un territoire de type urbain qui s'Ă©tend sur 7 kmÂČ. En 2019, sa population Ă©tait estimĂ©e Ă  6 400 habitants.
Source : Dares, Portrait des territoires de l'expérimentation "Territoires Zéro ChÎmeur de longue durée". 10 Octobre 2024
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