Témoignage
Fabienne Jauffrineau et Grégory Maingueneau - Témoignage
Membres d'une entreprise cliente de l'ESIAM
Entreprise ayant pour fonction de créer des emplois manquants sur le territoire et adaptés aux personnes privées durablement d'emploi.
Espace géographique continu de taille variable, au sein duquel l'expérimentation est pilotée par un comité local pour l'emploi.
Elle concerne les personnes désireuses de travailler, mais dans l'impossibilité de trouver un emploi depuis au moins un an.
L'ETP est une unité de mesure permettant de quantifier le travail effectué par une ou plusieurs personnes par rapport à un temps de travail plein (ex : un contrat à 80% équivaut à 0,8 ETP).

Résumé de l'interview de l’entreprise NUMEC réalisée par l’ESIAM le 18 octobre au sein de l'entreprise Personnes rencontrées : Madame Jauffrineau responsable comptable et administrative et Monsieur Maingueneau président Depuis combien de temps travaillez-vous avec l’ESIAM de Mauléon ? Depuis 2017-2028 Comment avez-vous connu l'expérimentation et et l'ESlAM, par quel biais de contact ? On a commencé par la fabrication de caisses en bois et du montage à l'époque de Thierry Pain. Nous avions des caisses en bois à faire et on les commandait aux ADB qui ne voulaient plus faire. Franchement, avec tout ce qu'on leur confie aujourd'hui je ne vois pas qui pourrait nous le faire. Pour le montage des aiguilles des roulements, je suis incapable de trouver quelqu'un qui veut le faire. Pour l’entretien oui ils vont le faire les autres mais à condition qu'on leur donne tout l'entretien global. Je me souviens, ils étaient très clairs sur le fait qu'on ne doit pas prendre du boulot ailleurs. On était incapable de trouver quelqu'un qui voulait le faire. Pas de concurrence. Aujourd’hui sur des prestations, pour le déballage… nous on est super content de l’ESIAM, pour plein de choses, aller à la déchetterie… Sinon il faudrait qu’on monopolise quelqu’un de chez nous pour aller à la déchetterie. On ne trouve pas un entrepreneur pour faire des heures de boulot par-ci par-là. On n’en a pas trouvé d’autres pour faire. C'est du bon boulot pour eux, c'est du soutien pour nous. Pour les petites tâches ils ont les personnes pour faire ça et ce n’est pas du tout péjoratif. Franchement on est super content… un prestataire va faire un truc global et eux ils sont très souples. Nous on est content et s’il y a d'autres choses auxquelles on pense, si on a des collègues à côté, on en parlerait vraiment. Pourquoi avez-vous choisi de travailler en partenariat avec l’ESIAM ? Dans quel objectif ? Faire les tâches non productives. Ça partait de prestations qu'on ne trouvait pas à l'extérieur puis petit à petit on a demandé des choses qui nous prenaient un peu de temps comme du déballage de pièces. Au fur et à mesure telle ou telle prestation, qui pour nous, prenait un peu de temps, un peu fastidieuse avec aucune valeur ajoutée. Est-ce qu'il y a eu des évolutions dans vos demandes ou vos besoins, si oui lesquels ? Au départ ça a démarré par les caisses puis les roulements puis au fur et à mesure des besoins, par exemple le nettoyage de l'atelier. C'était un de nos salariés qui le faisait, on s'est dit pourquoi pas l'ESIAM. Donc oui ça évolué au fur à mesure du temps. Qu’est-ce que c’est pour vous l’expérimentation Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée ? C'est une façon d’aider les gens à se réinsérer dans le milieu du travail, dans le sens de leur donner un cadre, des repères, respecter des horaires… Si vous deviez présenter l’ESIAM à une autre entreprise, comment la définiriez-vous ? Que diriez-vous pour inciter une entreprise à travailler avec l’ESIAM ? Quelle est pour vous la plus-value de travailler avec l'ESIAM ? Premièrement ils sont multiservices, deuxièmement, assez flexibles en termes d’organisation c'est-à-dire on les appelle 2-3 jours avant, ils arrivent toujours à trouver une solution. Même quand on a une nouvelle demande ils essaient toujours de voir s’ils peuvent y répondre... et ça a toujours été. Après une des forces, c'est l'atelier Bois : ils sont capables de faire. Nous c'est beaucoup sur des prestations de service, on leur a demandé de faire des caisses sur-mesure, on leur a dit on veut ça ou ça… ils le font et même pour 5 caisses en bois. C’est vraiment du sur-mesure et petit volume avec de la réactivité. Ils ont un panel très large maintenant. Ils essaient de former un binôme en tout cas quand ils viennent chez nous, s'il y en a un qui n'est pas là il est vite remplacé. Parfois il faut recadrer mais ils le font. Mais ce n'est pas grave les gens sont là pour se réinsérer mais au moins ils sont quelque part. Il y a toujours eu de bonnes relations, il n’y a jamais eu de problème. Ça aussi on peut le dire, quelle que soit la personnalité on n’a jamais eu de souci, ils ont toujours été corrects quand ils sont venus intervenir ici. Ils sont contents de venir. Demain, j’ai une entreprise qui est embêtée, je leur dis : « appelle-les » il y a des chances que l'ESIAM trouve. Il faudrait que les entreprises prennent de la hauteur et qu'elles réfléchissent sur quels sont les points où elles sont embêtées, qu’elles ne maitrisent pas en interne et qui pourraient être délégués à l'ESIAM. Je ne parle pas du côté propre de l’activité, quoique, mais on parlait de la gestion des déchets, on parlait des tâches qui peuvent être du déballage, qui perdent du temps et qu'on peut facilement sous-traiter et donc toutes ces choses qui nous polluent pourraient être proposées à l’ESIAM. Au départ quand on a discuté, j'ai demandé : est-ce que faites du prêt de personnel : oui on peut faire. Parfois c'est 2h. Et nous on se dit, on a ça, on est tous pris dans l'entreprise. C'est vraiment de se dire : enlevez-nous, toutes les tâches, moins productives, ou qu’on ne sait pas comment les faire, et penser à l’ESIAM quand on a ce genre de choses car ils sont capables de répondre à énormément de choses. Sur les espaces verts ils peuvent faire des choses. Sur une prestation toute l’année on peut passer par une société extérieure mais pour la prestation ponctuelle (je pense à la destruction et évacuation de la haie) on va demander à l’ESIAM : pas de problème, on met 2 personnes pendant 2 heures et tout le monde est content. La gestion des déchets c’est difficile aujourd’hui pour une entreprise, et eux sont très bons là-dedans : ils recyclent du bois, du verre, le papier… Toutes les petites choses qu’il faut emmener à la déchetterie les sociétés ne prennent pas, maintenant les salariés de l’ESIAM savent, ils font. Déléguer en sur-mesure, 2 heures, une demi-journée ou une journée, ils sont capables de trouver. Communiquer avec quelques exemples de prestations avec photos car ils font des choses de qualité. On va leur commander 800 caisses par an, c’est une prestation qui avant était faite loin avec des frais de transport. Il m’a envoyé les prototypes et on va faire les commandes. Franchement je ne sais pas qui ferait ça. Quand on a un truc qu’on ne sait pas comment faire, on pense à l’ESIAM. Le déballage avant le weekend : il faut déballer toutes les pièces, elles arrivent en carton, en plastique, ça prend du temps. Alors pour nous il y a un coût forcément mais il est justifié, le travail est bien fait, le tri est fait. Est-ce que cela participe à votre politique RSE, si oui comment ? Nos clients ne nous demandent pas trop pour l’instant mais ce seront des arguments qu’on va mettre en avant. Au-delà de la RSE on a la volonté de participer à la progression de l’ESIAM, il y a aussi un côté humain. L’ESIAM fait partie de nos fournisseurs permanents et importants. Demain, ils s’arrêtent, on se remet une sale épine dans le pied, il y a plein de tâches qu’on ne saurait pas comment faire. Ils m’avaient dit que s’il y a moins de dotations il faudra aller chercher plus de clients : nous on fera partie de ces clients, on l’a déjà prouvé, on continuera. On ne va pas leur filer des commandes pour leur filer des commandes mais on fera partie des clients qui continueront de proposer des choses pour qu’ils puissent augmenter cette part de CA. Franchement très satisfaits, ça nous embêterait vraiment que ça s’arrête, que ça soit remis en question.— Fabienne Jauffrineau et Grégory Maingueneau
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