Patricia Albert - Témoignage

«J’avais connu une longue période de 5 ans de chômage, donc j’avais envie de connaitre d’autres personnes. Quand je cherchais du boulot, ça me prenait la tête. On me disait "vous avez votre dos", à chaque fois ils ne me prenaient pas. J’en avais marre, j’étais désespérée.» «A l’ATDEC [PLIE de Nantes Métropole] ils m’ont parlé de TZCLD, je me suis dit que ça serait bien pour moi. Du coup je suis venu un peu plus. Hélène m’a dit que je pouvais être embauchée, et j’ai fait la formation.» «Avant d'arriver à l'EBE je me demandais si mon dos allait encore faire des siennes. Quand je rentre chez moi il faut que je modère, que je m’écoute. Mais ici ça va.» «Pour moi ce qui est différent entre une EBE et une entreprise classique, c'est qu'aucun patron classique ne vient frapper à ta porte ! Et un patron il te demande d’aller vite vite vite, ils s’en fichent. Ici les chefs sont bien, ils sont compréhensifs, à l’écoute si quelque chose ne va pas. On prend en compte les difficultés de chaque personne, de chaque situation.» «J'ai retrouvé un rythme de vie, un rythme de sommeil. Je me sens moins angoissée, je prends moins les choses à cœur. Je ne suis plus à me dire que je vaux rien avec mon dos.» «On est formateurs avec Claude sur les cartables. On a été à Châtellerault pour se former au démantèlement de cartables, avec un monsieur. Puis on a fait un test d’évaluation avec une dame. Le test était écrit, mais comme Claude ne sait pas trop lire il l’a fait à l’oral. Il s’est pas du tout planté, il est allé très vite. Le plus dur c’est les cartables à roulettes. La prochaine fois on va tourner pour s’aider.» « Ce qui me donne le plus envie de venir tous les jours au boulot, c'est les collègues de travail.» « Je veux rester là longtemps à L'Amarrez. Si je peux jusqu’à la retraite, je le ferai. Ici on me rabaisse pas. Je sers à quelque chose. J’ai 52 ans, je suis pas une vieille grand-mère, je veux travailler, à mon rythme. »

— Patricia Albert