Territoire
Laval Grand Saint Nicolas - Territoire
Le territoire de Laval Grand Saint Nicolas a été habilité le 18/07/2023. Au 1er janvier 2025, le CLE compte une entreprise à but d'emploi sur son territoire, opérant dans la transition écologique, la cohésion sociale ou encore le développement du tissu économique local.
Chaque membre du Comité Local pour l’Emploi (CLE) a contribué à l'habilitation et/ou à la création d'une activité au sein de l'Entreprise à But d’Emploi (EBE). Cela permet d'avoir une multitude d'acteurs moteurs permettant d'impulser l'énergie nécessaire au bon fonctionnement de l'expérimentation.
Les chiffres clés
560 personnes
Au moment de son habilitation, le comité local pour l'emploi estimait que 560 personnes étaient potentiellement concernées par la privation durable d'emploi sur son territoire 146 volontaires
C'est le nombre de personnes volontaires ou ayant été volontaires depuis que le territoire est engagé dans le projet et jusqu'à fin 2024 62 personnes
Sont sorties de la privation durable d'emploi. C'est le nombre d'embauches depuis que le territoire est engagé dans le projet et jusqu'à fin 2024 Les graphiques
Répartition des volontaires par type de privation d'emploi à date
Description
Mis à jour le 17/04/2025
56 mois
C'est la durée moyenne de privation d'emploi pour les volontaires de l'expérimentation, à date.
Mis à jour le 17/04/2025
Répartition des volontaires par âge et par genre sur le territoire
Description
Mis à jour le 17/04/2025
Ce graphique est anonymisé
Évolution des effectifs par entreprise à but d'emploi
Mis à jour le 17/04/2025
Répartition des volontaires en fonction de leurs parcours à fin 2024
Description
146 personnes volontaires ou ayant été volontaires, soit :
Mis à jour le 17/04/2025
Top 3 des moyens de connaissance du projet
Mis à jour le 17/04/2025
Les témoignages de ce territoire
3Le bilan du territoire
Retrouvez ci-dessous le bilan de l'expérimentation raconté par ses membres.
Une aventure mêlant professionnels et habitants grâce à laquelle des barrières sont tombées et le champ des possibles s'est multiplié.
La Mayenne est connue pour sa situation dite de "plein emploi". Lorsque l'on est au plein emploi, seulement les personnes entre deux emplois et les étudiants sont en recherche d'emploi. Après une étude des besoins sociaux, le quartier saint Nicolas est apparu comme prioritaire pour mener une telle expérimentation avec un espoir : sortir de la précarité.
Le territoire de Laval agglomération est un territoire préservé en termes de taux de chômage, qui évolue autour de 5%. Pour autant, dans les quartiers politiques de la ville et dans les territoires ruraux, les situations de précarité sont nettement prégnantes. Le territoire retenu pour le projet TZCLD de Laval est fortement maillé de structures de l'insertion et du handicap, y compris en toute proximité géographique (agence France Travail, espace emploi de Laval agglomération, Antenne solidarité du Conseil départemental, agences des bailleurs sociaux, centre d'information droits des femmes, ensemblier Insertion par l’Activité Economique (IAE), Entreprise Adaptée, acteur de la médiation, deux maisons de quartier). Nous ne sommes pas sur un territoire dépourvu d'offres d'accompagnement. Malgré cette richesse d'offre partenariale, les caractéristiques des Personnes Privées Durablement (PPDE) sur l'expérimentation démontrent les limites de l'offre de droit commun, qui ne permet pas à tous de retrouver le chemin de l'emploi et qui peut laisser des personnes s'en éloigner pendant de nombreuses années. Cela ne signifie pas qu'elles étaient "invisibles" des acteurs de l'emploi et de l'insertion : la quasi totalité des PPDE ont un suivi par un partenaire. Pour autant, les conseillers emploi ou les travailleurs sociaux peuvent être démunis face à des situations ou des profils de personnes pour qui de multiples dispositifs ont été actionnés, sans permettre une stabilisation sur le marché du travail. C'est pourquoi le projet TZCLD a fait rapidement l'objet d'un consensus.
Le territoire de Laval Grand Saint Nicolas a su construire un consensus solide. Chaque membre du Comité Local pour l’Emploi (CLE) a contribué à l'habilitation et/ou à la création d'une activité au sein de l'Entreprise à But d’Emploi (EBE). Cela permet d'avoir une multitude d'acteurs moteurs permettant d'impulser l'énergie nécessaire au bon fonctionnement de l'expérimentation.
Par ailleurs, facilité par le chef de file (Laval Agglomération), le territoire a pu dédier un chef de projet et une future direction de l’EBE sur la construction du projet. Cela a permis une construction solide du groupe de PPDE, d'activités créatrices d'emploi ainsi que le maintien du consensus.
Enfin, le partenariat entre les structures de l'IAE et l'expérimentation continue de se consolider grâce aux conditions de coopération mises en place en amont.
Le premier effet de la création de l'EBE VaL'oriSonS 53 est la création de 36 emplois. 32 personnes volontaires ont trouvé une solution sur le marché de l'emploi. Déjà, une d'entre elles s'est sentie suffisamment armée pour rechercher et trouver un emploi sur le marché classique. La vitrine du restaurant le Belvédère permet aux habitants de voir leurs voisin(e)s retrouver une situation stable, et donne l'espoir à plusieurs dizaines de PPDE dans la liste de mobilisation, qui déclarent que "peut-être que cela serait aussi possible pour [eux]"
Après seulement 11 mois d'existence de VaL'oriSonS 53, il est difficile de dresser un bilan. Le tissu partenarial Lavallois était déjà rompu à l'exercice consensuel, les Structures d’Insertion par l’Activité Economique (SIAE) et associations humanitaires avaient déjà des partenariats existants et le nombre d’Entreprises de Lutte contre la Privation d’Emploi (ELPE) pouvait donner l'impression que TZCLD était une action de plus. Malgré tout, les professionnels de l'insertion l'admettent, il y a des personnes qui, malgré leur positionnement sur ces nombreux dispositifs, resteront en situation de privation d'emploi. Sans l'EBE, 30 personnes seraient certainement sans emploi, isolées face à leur envie de travailler. Expérimenter pendant 11 mois a permis de changer des trajectoires de vie. Il est encore tôt pour voir les effets sur le territoire.
La 3ème loi devrait être la généralisation permettant d'asseoir l'Entreprise à But d'Emploi comme une ELPE permanente. Toute PPDE pourrait alors trouver une place en EBE quelle que soit son code postal. Des moyens pourraient se négocier tous les ans en fonction des chiffres du chômage.