Ce qui m'intéresse sur ce projet et cette expérimentation, c'est sa dynamique, et l’aspect pionnier que le territoire a toujours promu sur l’ensemble de ses projets.
Dans cette logique d’expérimentation, on accepte de dire : on va changer les choses, on prend un nouveau dispositif et on le teste.
Ce qui est intéressant dans la logique d'expérimentation, c’est qu’elle permet un ajustement du dispositif au fur et à mesure et cela permet d’adapter le projet aux besoins du territoire.
Cela vient compléter tout ce qui a déjà été mis en place sur le territoire notamment avec la maison des compétences, tout en se disant qu’il reste une part trop importante de demandeurs d'emploi qui rencontrent des difficultés, alors que des offres existent et que des besoins ne sont pas pourvus.
Notre rôle est d’accompagner les personnes qui ont des difficultés à accéder au marché de l’emploi, et de faire cela en s’adaptant aux besoins de la personne.
Il y a un autre volet sur lequel il faut poursuivre : nous avons des besoins d'activités qui ne sont pas couvertes par des entreprises. Sur ce point, finalement l'exercice a été plus compliqué que prévu parce que l'enjeu c'est la capacité à trouver des activités suffisamment rentables qui correspondent aux profils des demandeurs d’emploi. C'est ce qui va garantir la pérennité du dispositif.
Parfois, on teste certaines activités et puis on se rend compte que : Soit c'est trop compliqué, soit finalement le nombre de clients est limité, soit cela nous coûte plus cher que prévu, soit on approche un marché sur lequel il existe déjà une offre (et il est fondamental de ne jamais créer de concurrence avec les acteurs économiques déjà en place sur le territoire).
Donc à ce moment-là, il faut accepter de se dire qu'on arrête et qu’on cherche autre chose.
L’expérimentation démontre clairement que tout le monde a des compétences et que personne n’est inemployable. Elle prouve aussi à quel point le travail est un élément structurant dans l’épanouissement de chaque être humain.
— Cyril Courtier