Loris* - Témoignage

J’ai 46 ans. Après de longues périodes de chômage, Pôle emploi, RSA, galère sur galère.. On ne va pas revenir en arrière, mais après les gens vous font beaucoup de réflexions sur votre situation, c’est un peu compliqué. C’est dans le cadre de la présentation en 2019 que j'ai découvert Territoire Zéro Chômeur, avec la mairie et les assistantes sociales, avec un film qui présentait ce qu’ils faisaient à Mauléon. Cela m’a beaucoup plu. Il y a eu un premier refus, même si je me suis dit que ce n’était que partie remise, mais je n’avais pas envie d’avoir de faux espoirs. Puis le dossier a été représenté et cela a enfin été accepté. Je m’en rappellerai de ce jour-là ! On a commencé à visiter les lieux. La boîte a ouvert en 2022, j’ai l’impression que c’était hier. Puis, on m’a proposé une solution. Ça m’a ouvert des portes. Aujourd’hui, je me sens plus libre, je peux me faire plaisir. C’est mon banquier qui est content ! Ce qui me maintient, c’est le contrat CDI et c’est le salaire. J’ai que de bons retours sur nos services, ça peut aller à emmener une dame sur Amboise pour faire des radios, ou à débarrasser un garage. Si ma santé me le permet, j’aimerais faire ça jusqu’à ma retraite. Je suis ouvrier polyvalent, je peux aller à l’entretien d’espace vert ou à un peu de bricolage. Je ne connaissais rien en maçonnerie, mais du coup, j’ai appris plein de choses maintenant. Là, je suis bien, ça me convient, je suis à dix minutes de chez moi. Cela met du beurre dans les épinards comme on dit. Je projette d’acquérir une voiture car pour le moment je suis à vélo. Je ne passe plus des heures sur un ordinateur à essayer de trouver un emploi. Cela me change la vie. C’est mon premier CDI après des années d’errance et de bouts de contrat qui n’aboutissaient pas. À l’âge que j’ai, depuis le temps, je n’ai pas eu besoin d’aller loin surtout que je n’ai pas de véhicule. C’est que du positif, quitter le RSA pour retrouver une paye. Comme je disais au début avec les réflexions sur ma situation, eh bien là je n’en subis plus. Je sais qu’ils ne disaient pas ça méchamment, mais au moins maintenant on me félicite. Ici, c’est que du positif. Cela apporte un soutien, je suis très bien.

— Loris*