Sonia - Témoignage
Entreprise ayant pour fonction de créer des emplois manquants sur le territoire et adaptés aux personnes privées durablement d'emploi.
Espace géographique continu de taille variable, au sein duquel l'expérimentation est pilotée par un comité local pour l'emploi.
Elle concerne les personnes désireuses de travailler, mais dans l'impossibilité de trouver un emploi depuis au moins un an.
L'ETP est une unité de mesure permettant de quantifier le travail effectué par une ou plusieurs personnes par rapport à un temps de travail plein (ex : un contrat à 80% équivaut à 0,8 ETP).

— SoniaJe suis arrivée à Valenciennes à 22 ans. Je suis maman de Léo qui a 13 ans. Avant d’être enceinte je travaillais en CDI, 17 h semaine dans une société de nettoyage. Mais j’ai été licenciée. Certains salariés me considéraient comme une boniche. Je suis en situation de handicap. Tellement ont abusé de ma gentillesse, je ne faisais plus confiance en personne, je fuis les gens.
Je ne pouvais plus travailler car je devais me consacrer à mon gamin. Il a des troubles « dys ». Pendant plus de dix ans j’ai géré l’organisation de ses soins (ergothérapeute, orthophoniste, psychomotricienne, psychologue, etc.). Encore maintenant il reste ma priorité.
C’est grâce à la maison de quartier et en rencontrant Michelle que l’on m’a parlé de TZCLD. Ce qui m’a intéressé c’est le CDI et de pouvoir adapter des horaires par rapport à la vie scolaire de Léo même s’il est au collège et plus autonome. Je travaille depuis le 1 novembre 2023, 10h par semaine. L’idéal serait de faire 14/15h mais je veux garder mon bénévolat à la maison de quartier. Si nous avons un rdv médical on peut prévenir une semaine à l’avance.
Je suis passionnée par les animaux et dès que je serais formée, je pourrais participer à la mise en place du service de garde d’animaux au sein de l’EBE la BarakaJobs. C’est un projet d’activité que j’ai préparé et je dois suivre une formation ACACED. Cap Emploi m’a fait faire des tests pour me permettre d’avoir une formation adaptée.
Mais en attendant, je suis polyvalente, j’ai travaillé un peu à la couture mais ce n’est pas facile à cause de mon problème de vue. Je suis beaucoup à la friperie, je fais le tri des vêtements, la mise en rayon, je conseille les clients, je tiens aussi la caisse mais c’est un peu plus dur car j’ai peur de me tromper. Un organisme est venu dans le cadre d’une prestation d’appui spécifique pour adapter le matériel par rapport à mon handicap.
Grâce à la BarakaJobs j’ai une vie sociale et on ne dit pas des choses négatives sur moi. Quand il y a un problème on m’en parle mais gentiment. Je me sens utile, ça me fait du bien, je ne suis plus enfermée dans ma maison. Travailler c’est prendre du temps pour moi et j’aime bien conseiller les clients. Je suis moins honteuse. Maintenant quand on me demande ce que je fais je dis que je suis vendeuse dans une friperie et en CDI.
Territoires associés à ce témoignage
Sur la même thématique
Ces témoignages peuvent aussi vous intéresser
- François FERNANDEZDirecteur de l'agence France Travail de Valenciennes
« Quand j'ai découvert cette expérimentation j'ai été convaincu par une chose : chaque citoyen doit pouvoir trouver une place dans le monde du travail d'aujourd'hui »
- Cécile NoninPrésidente de l'EBE l'Abeille Verte
« L'expérimentation est pour moi l'occasion de prouver que si on change les conditions d'accès à l'emploi, le traitement des personnes en respectant leur dignité, on peut arriver à diminuer significativement le nombre de personnes en décrochage. »
- GrégoryVolontaire de Valenciennes
« Je travaillais dans le bâtiment [...] et après y a eu une coupure parce que je suis tombé fort malade. »