Marianne - Témoignage
Entreprise ayant pour fonction de créer des emplois manquants sur le territoire et adaptés aux personnes privées durablement d'emploi.
Espace géographique continu de taille variable, au sein duquel l'expérimentation est pilotée par un comité local pour l'emploi.
Elle concerne les personnes désireuses de travailler, mais dans l'impossibilité de trouver un emploi depuis au moins un an.
L'ETP est une unité de mesure permettant de quantifier le travail effectué par une ou plusieurs personnes par rapport à un temps de travail plein (ex : un contrat à 80% équivaut à 0,8 ETP).

— MarianneJe suis Marianne Le Blévec, je travaille au sein de la Direction Générale de la Ville de Vannes sur le pôle lien social inclusion depuis dix mois. Je suis arrivée, l'expérimentation TZCLD était déjà bien lancée à Vannes. La Ville de Vannes est très impliquée dans l'expérimentation puisque nous avons un professionnel, un agent de développement, qui travaille à mi-temps, sur le CLE, avec l'association Nov’ita, qui travaille à l'animation de tout le réseau pour la mise en place de l'expérimentation sur le repérage et l'accompagnement des publics vers l’EBE.
Moi, ce que je tiens à dire, qui suis arrivée en cours d'expérimentation, ce qui m'a vraiment frappée, c'est la dynamique partenariale autour de ce projet. L'ensemble des partenaires, acteurs de l'emploi mais aussi du champ social sont mobilisés pour permettre la réussite de cette expérimentation. On a autour de la table à la fois les grandes institutions, la mission locale, France Travail, mais aussi les services sociaux du Département, des associations locales, la Ville, bien sûr, et cette implication partenariale, je pense, gage le succès de l'expérimentation. Je pense qu'on est sur un territoire où les acteurs ont une habitude de travailler ensemble et donc c'est un accélérateur formidable dans ce type de projet puisqu'il y a déjà une confiance mutuelle qui n'est pas à construire, qui est déjà là, qui permet que chacun s'investisse pleinement en toute confiance et accepte aussi parfois de faire bouger un peu les lignes, de fédérer au-delà de sa mission première, de fédérer les énergies autour d'une telle expérimentation.
Après, j'ai eu bien sûr l'occasion d'aller visiter l'entreprise à but d'emploi AcSoMur, les différents ateliers. C'est vrai qu'aujourd'hui l'entreprise emploie quand même 55 salariés, c'est énorme. On voit bien que ce n'est pas du pseudo-emploi, c'est vraiment une activité économique avec des débouchés sur le quartier.
On sent qu'il y a aussi une économie circulaire, puisqu'il y a énormément de matériaux utilisés pour la fabrication qui sont du réemploi. Donc voilà aussi un cercle vertueux au niveau développement durable et donc une mobilisation aussi des acteurs du monde économique pour trouver ces matériaux, pour ensuite trouver des débouchés en termes de marché. Son implantation sur un territoire QPV, sur le quartier de Ménimur, crée une véritable dynamique et beaucoup d'espoir aussi pour les habitants.
Je vous avoue que j'ai été frappée par la parole, le témoignage des salariés de l'EBE, notamment des femmes qui ont pu dire combien elles avaient retrouvé une dignité en trouvant ce travail qui leur a permis de reprendre une activité à l'extérieur de chez elles, de nouer du lien à nouveau au sein de l'entreprise, de retrouver un rythme et une vie à l'extérieur de leur vie familiale. À travers différents témoignages, ce qui ressort aussi, c’est que, ce qui peut-être permet de rendre ce travail possible pour certaines femmes, c'est la possibilité de concilier vie professionnelle et vie familiale. Ça semble effectivement un élément déterminant pour permettre aussi de l'emploi durable pour certaines femmes, parce que parfois l'exigence, parfois des rythmes de travail en usine, etc., avec des horaires décalés, matin, soir, sont très exigeants et finissent par tirailler aussi certaines femmes qui peuvent avoir l'impression de délaisser leurs enfants en subissant un peu ces rythmes d'emploi.
Et donc là, des paroles de femmes qui expliquent bien que grâce à cette activité à l'EBE, où elles se réalisent professionnellement, mais qui leur permet aussi d'être là le matin, le soir avec leurs enfants, et le mercredi aussi pour faire un certain nombre d'activités. Et ça, je pense que c'est un élément à prendre en compte essentiel, concilier vie professionnelle et vie familiale.
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