Territoire
Cergy - Territoire
Le territoire de Cergy a été habilité le 16/11/2023. Au 1er janvier 2025, le CLE compte une entreprise à but d'emploi sur son territoire, opérant dans la transition écologique, la cohésion sociale ou encore le développement du tissu économique local.
La priorité : construire et faire vivre le projet collectivement avec et au service des personnes à qui il s’adresse, et non à leur place.
Les chiffres clés
1079 personnes
Au moment de son habilitation, le comité local pour l'emploi estimait que 1079 personnes étaient potentiellement concernées par la privation durable d'emploi sur son territoire 104 volontaires
C'est le nombre de personnes volontaires ou ayant été volontaires depuis que le territoire est engagé dans le projet et jusqu'à fin 2024 51 personnes
Sont sorties de la privation durable d'emploi. C'est le nombre d'embauches depuis que le territoire est engagé dans le projet et jusqu'à fin 2024 Les graphiques
Répartition des volontaires par type de privation d'emploi à date
Description
Mis à jour le 17/04/2025
46 mois
C'est la durée moyenne de privation d'emploi pour les volontaires de l'expérimentation, à date.
Mis à jour le 17/04/2025
Répartition des volontaires par âge et par genre sur le territoire
Description
Mis à jour le 17/04/2025
Ce graphique est anonymisé
Évolution des effectifs par entreprise à but d'emploi
Mis à jour le 17/04/2025
Répartition des volontaires en fonction de leurs parcours à fin 2024
Description
104 personnes volontaires ou ayant été volontaires, soit :
Mis à jour le 17/04/2025
Top 3 des moyens de connaissance du projet
Mis à jour le 17/04/2025
Les témoignages de ce territoire
7- Responsable Insertion vers l’emploi de Cergy-Pontoise / Vexin - Conseil départemental du Val d’OiseMatthieu Oudot
- Cheffe de projet insertion citoyenneté - Communauté d’agglomération de Cergy-PontoiseNayla Romdhani
- Président de l'EBE CESILThierry Verrier
- Volontaires de CergyPlusieurs personnes
- Adjointe au maire de Cergy, déléguée à l’action sociale et à la solidaritéElina Corvin
- Directrice ressources humaines de l'EBE CESILEmma Le Bihan
Le bilan du territoire
Retrouvez ci-dessous le bilan de l'expérimentation raconté par ses membres.
L’expérimentation sur le territoire de Cergy est d’abord une aventure humaine fédératrice, riche en rebondissements, un espoir fou qui se concrétise, vivant de rencontres entre personnes qui ne se seraient pas connues et n’auraient pas œuvré ensemble pour lutter contre la privation d’emploi.
Tout est parti de l’Adjointe au maire aux solidarités et à l’emploi, puis du Maire et de la Municipalité. La volonté politique de mettre en œuvre le meilleur pour et avec les personnes qui en ont le plus besoin et là où elles sont le plus nombreuses, la connaissance du territoire et la vision des retombées de TZCLD pour les personnes et pour le territoire, sont le socle de la mobilisation du territoire.
Le TZCLD de Cergy couvre 30% de la Ville. Il comporte une zone d’habitation, un Quartier Prioritaire de la Ville (QPV) de 12 000 habitants et 85 commerces, deux zones d’activités avec 300 entreprises et l’Île de Loisirs de Cergy-Pontoise.
Ville Préfecture, Cergy hérite d’une tradition d’ancienne Ville Nouvelle innovante, source d’un réseau partenarial riche et dense, et d’une dynamique associative forte. Son important bassin d’emploi est doté de dispositifs pour l’emploi cohérents où les acteurs réfléchissent ensemble sur la globalité du territoire avec la dimension politique sociale « historique » de la Ville en faveur des personnes les plus démunies. Néanmoins, celles-ci se découragent face à la profusion des propositions pour trouver un emploi correspondant à leur recherche.
L’Insertion par l’Activité Economique (IAE) et le secteur de l’emploi adapté et protégé sont implantés à proximité et participent au Comité Local pour l’Emploi (CLE).
Le TZCLD, via la fabrique du consensus pour la lutte contre la privation durable d’emploi et la création d’emplois supplémentaires innovants, vient compléter ce panorama fourni.
Dès 2019, la Ville, le Département et l’Etat se sont mobilisés, moteurs de la construction du projet, soutenus par la Communauté d’agglomération et la mobilisation de la Politique de la Ville, avec un pilotage mairie engagé avec opiniâtreté.
Enfin et d’abord, dans ce contexte, la volonté pour que les personnes concernées volontaires soient actrices à part entière de la lutte contre la privation durable d’emploi, engage le territoire de Cergy pour le plein emploi volontaire.
La priorité : construire et faire vivre le projet collectivement avec et au service des personnes à qui il s’adresse, et non à leur place. Les besoins du territoire sont identifiés avec la connaissance qu’elles en ont, les activités y répondant sont élaborées en fonction des compétences et envies des personnes.
Les Personnes Privées Durablement d’Emploi (PPDE) sont membres des instances de gouvernance au même titre que tout autre partenaire, s’y exprimant par elles-mêmes et étant d’ailleurs attentivement écoutées.
Avec leurs indications et tenant compte de leurs contraintes, des ateliers hebdomadaires spécifiques préparant à un retour à l’emploi, en ou hors EBE, sont proposés. Chaque PPDE y est invitée, libre d’y participer selon ses possibilités et disponibilités.
Une gestion sécurisante pour les PPDE de la liste de mobilisation est appliquée.
Outre l’implication des PPDE, la détermination et l’engagement des acteurs partenaires sont à souligner, tout comme le portage infaillible de l’équipe de préfiguration.
Le fonctionnement, co-construit collectivement, progressivement et démocratiquement, permet à toute bonne volonté de participer. Ainsi, le CLE a validé son Règlement intérieur comprenant le Référentiel de la fabrique du consensus pour le droit à l’emploi élaboré par un groupe de travail transdisciplinaire spécifique.
Le TZCLD présente un très fort potentiel : entreprises à mobiliser, nombreux besoins solvables non disponibles sur le marché et nombreux besoins qui ne peuvent être satisfaits dans le cadre du marché.
L’ Entreprise à But d’Emploi (EBE) CESIL a été créée il y a six mois. Le premier impact est le retour à l’emploi de personnes qui en étaient privées, avec du pouvoir d’achat et de la sécurité de vie (re)trouvés, tout comme leur joie de vivre, dans un environnement de travail inclusif et à proximité de chez elles.
Dès le début, les salarié.e.s ont mis en pratique le travail mené dans les ateliers. Actrices de la construction du projet, les personnes ont pleine conscience que l’EBE est leur bien commun, la vivent comme tel et en sont les meilleures ambassadrices.
La création de l’EBE, passage d’une projection à la réalité, révèle le chemin déjà entamé vers un engagement citoyen qui alimente une dynamique solidaire du territoire et un ancrage volontaire sur le territoire.
L’ouverture de l’EBE a fait changer le regard sur les PPDE : « Elles sont capables ! ». Elle leur est un formidable espoir d’un avenir meilleur possible par la sortie de la privation d’emploi subie.
Relançant de manière indirecte l’économie locale, la création d’emplois supplémentaires via l’EBE créée devient une plus-value pour ce territoire, avec la possibilité d’accéder à des services inexistants, permettant de satisfaire le client et le salarié.
Cette création est la preuve tangible de l’articulation entre les différents acteurs du projet. Elle permet de constater le rapprochement entre eux, constitués en collectif pour construire le projet dans une histoire commune, certaines personnes l’ayant cependant quitté car embauchées par l’EBE !
Déjà une belle réussite quand on voit la "banane" des salarié.e.s de l’EBE !
Des PPDE témoignent qu’avant même d’avoir retrouvé un emploi, elles ont retrouvé de l’espoir, un sens à leur vie, une place sociale, sont sorties de l’isolement, ont (re)trouvé le plaisir de faire des choses ensemble.
Plusieurs partenaires ont témoigné avoir changé leur regard sur les chômeurs avec TZCLD.
Le résultat est là : des personnes issu.e.s de la privation durable d’emploi sont devenues salarié.e.s, hors EBE ou en EBE, et pour ces dernières, ce sont des salarié.e.s motivé.e.s qui vont à la rencontre des partenaires. On assiste, au sein de l’EBE, à la mise en œuvre d’une organisation du travail qui s’appuie sur les savoirs, théoriques et expérientiels, et les souhaits des salarié.e.s, et les fait grandir et se transformer.
Pour en arriver là, la mobilisation des partenaires autour des PPDE s’est faite de façon progressive, avec une forte implication de beaucoup d’entre eux et un gros investissement et le soutien de la Ville. L’importance de la fabrique du consensus est soulignée, ainsi que le travail collectif transversal et pluridisciplinaire, sans oublier convivialité et solidarité au sein des instances.
Cela nécessite de l'attention pour les nouvelles personnes, les taux de turn-over étant importants dans certaines structures. Ce qui, loin du risque de l’entre soi, permet à davantage de personnes de découvrir l’expérimentation TZCLD !
Néanmoins, le parcours est semé d'embûches et de rebondissements incompréhensibles pour les personnes volontaires. Si la phase récente d’ouverture de l’EBE démarre bien, plusieurs obstacles restent à surmonter, notamment concernant les locaux, pour atteindre les objectifs d’exhaustivité.
Un autre enjeu est de trouver la bonne stratégie et d’innover pour mobiliser les entreprises du territoire.
A noter que des quartiers en dehors du territoire, voire des communes limitrophes, font connaître leur intérêt pour le projet.
Enfin, les formations, rencontres de grappe, universités d’été, fabriques du consensus et autres évènements de TZCLD, les rencontres territoriales, les journées de l’équipe expérimentale et les visioconférences d’ETCLD sont essentielles pour avancer.
Tout d’abord, la troisième loi doit permettre au(x) territoire(s) de sortir de l’incertitude pour la suite de l’expérimentation et en tirer davantage d’énergie pour aller toujours plus loin.
Il est aussi attendu la sécurisation de la démarche TZCLD et la préservation de son esprit : affirmer la priorité pour le respect et la dignité de chaque PPDE, et dans une démarche de territoire. Il est craint des changements pervertissant l’esprit TZCLD, ou détruisant ce qui a été construit par les deux phases d’expérimentation, ou complexifiant la démarche au point de poursuivre l’aventure de façon dégradée ou la rendre rédhibitoire.
Il est souhaité la mise en place de garde-fous assurant la co-construction du parcours des PPDE, avec elles, en fonction de qui elles sont et de ce qu’elles peuvent faire ou apprendre, et non se voir imposer des parcours qu’elles savent ne pas leur convenir, pour faire que le Droit à l’emploi soit effectif et partagé par tous les acteurs du territoire, avec la même obligation envers les PPDE. En découlant, considérer les CLE / Équipes projet / Équipes de direction EBE comme des interlocuteurs à l’égal de tout acteur de l’emploi, pour l’orientation de personnes potentiellement concernées et la construction de leurs parcours de sortie de la privation durable d’emploi.
La troisième loi apportera une visibilité et une crédibilité au territoire pour consolider les partenariats avec des acteurs locaux éloignés de la problématique, notamment les entreprises.
Une aide pour faire face aux difficultés administratives locales est également attendue, tout comme :
- une forme d’identité juridique simple pour le CLE permettant d’inclure la très grande diversité des acteurs le composant ;
- une contribution au financement de l’équipe projet pour permettre de la renforcer ;
- un accompagnement sur la problématique des locaux.
Enfin, la perspective d’être accompagnés par de plus en plus de territoires qui s’engagent dans l’aventure, sans limite de nombre, de date ou de refus d’un partenaire indispensable, et se sentir territoire pleinement acteur d’un grand mouvement pérenne sans crainte d’être en concurrence entre territoires, est appelée de tous nos vœux !
Localisation
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