
Personne sortie de la privation d'emploi hors EBE
Yves
La première fois que tu as entendu parler de TZCLD ? C’était grâce aux cours d’informatique à la Maison de l’Emploi et de la Solidarité. On m’a proposé de venir à la permanence TZCLD. Ce jour-là, nous étions trois ou quatre personnes, pas nombreux du tout. Tout était flou, on ne savait pas vraiment où cela allait nous mener. Avec le recul, c’était pourtant la bonne direction. C’était très abstrait au début, difficile à expliquer… mais la preuve, ça fonctionne ! Pourquoi as-tu eu envie de te lancer dans l’aventure ? C’est la cohésion du groupe et le fait de porter un projet qui m’ont motivé. En plus, j’ai rencontré des personnes que je n’aurais jamais croisées autrement. Cela m’a aussi donné un but et m’a permis d’occuper mon temps libre de manière constructive. Ce qui t’a le plus étonné ? J’ai eu l’opportunité de participer à des groupes de travail, ce que je ne faisais pas habituellement. On m’a proposé d’assister à des réunions auxquelles je ne pensais pas avoir accès. J’ai saisi cette chance pour apprendre et m’intéresser à l’envers du décor, au montage du projet. Être dans les coulisses, c’était une expérience enrichissante. Un souvenir marquant ? Une rencontre marquante ? J’ai notamment rencontré Boris V, maître de conférences à la fac de Rouen, et il m’a marqué. Il m’a même demandé mon avis en me disant : "Ton opinion m’intéresse." Il était captivant, j’aurais pu l’écouter pendant des heures. C’était une belle expérience de pouvoir assister à ce type de réunion, que ce soit à la MSE ou ailleurs. Cela nous a permis de voir une autre facette de la réalité, un regard qu’on n’a pas forcément lorsqu’on est en recherche d’emploi. J’ai aussi mieux compris le cadre posé par TZCLD. Qu’est-ce que la signature de ce CDI en EBE a changé pour toi ? Cela m’a permis de reprendre un rythme adapté à ma situation de santé. J’ai découvert de nouveaux collègues, fait de belles rencontres. Et surtout, je peux enfin me projeter, envisager d’avoir mon propre logement dans les mois à venir.— Lucas*