Documents

L'égalité femmes-hommes - Documents

Ce bilan s’inscrit dans le cadre de la 2e loi d’expérimentation Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée (TZCLD). Les données collectées par le Fonds ETCLD dressent le constat d’une surreprésentation des femmes (58%) par rapport aux hommes dans l’expérimentation. Ce bilan thématique cherche à comprendre les ressorts de cette surreprésentation.
Voir la synthèse

Quels sont les enseignements de l’expérimentation TZCLD ?

Le bilan sur l'égalité femmes-hommes a permis d’identifier plusieurs enseignements clés de l’expérimentation Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée :

1. La prise en compte de situations invisibilisées dans les chiffres du chômage : 
l’interprétation de la privation d’emploi adaptée aux réalités de chaque territoire permet à l’expérimentation de s’attaquer au « halo du chômage » qui touche particulièrement les femmes : situations de sous-emploi (temps partiel subi), emploi précaire (cumul de CDD, d’employeurs), inactivité subie (indisponibilité à travailler due à l’assignation aux soins aux proches, au découragement, au manque de modes de garde, etc.).


 2. Une surreprésentation des femmes dans les tranches d’âges où les contraintes 
familiales sont les plus fortes : au sein de l’expérimentation, plus d’une femme volontaire sur quatre a entre 35 et 44 ans. Elles sont deux fois plus nombreuses que les hommes dans cette tranche d’âge.


 3. Le temps choisi : l’adaptation du temps de travail aux contraintes domestiques et familiales spécifiquement rencontrées par les femmes, leur permet de sortir de la fatalité de l’emploi impossible. 48% des femmes salariées au sein de l’expérimentation travaillent à moins de 80% (contre 31% des hommes).


 4. Une reconnaissance du travail invisible : l’expérimentation contribue à révéler et valoriser des compétences développées dans le cadre d’activités hors emploi rémunéré de soin aux autres, de travail domestique ou de bénévolat, souvent non reconnues pour l’accès à l’emploi ou l’évolution professionnelle.


 5. A travers la non-sélectivité, la neutralisation des discriminations à l’embauche liées au genre et multifactorielles (articulant le genre à l’âge, à l’origine, à la situation de handicap, au port du voile, aux problématiques de santé, au quartier de résidence notamment) qui sont une cause importante du sur-chômage des femmes.


 6. Le rôle essentiel du travail de proximité : les dynamiques d’aller-vers mises en place par les CLE permettent de toucher des femmes en grande précarité ou éloignées de l’emploi depuis longtemps, souvent absentes dans les dispositifs d’insertion.


 7. Des réponses à la privation d’emploi des femmes qui s’articulent principalement au sein des EBE, tout en produisant des effets au-delà de l’emploi, que ce soit au sein de la famille ou plus largement des espaces sociaux où les femmes évoluent.


 8. Une expérience acquise pouvant être traduite en modèle d’intervention pour 
accompagner le changement des pratiques et inspirer les politiques publiques en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Qui a réalisé cette étude ?

Ce bilan a été réalisé par Mathilde Aladame, chargée d’études et de démarches participatives, et Simona Mattia, sociologue intervenante dans le champ des politiques publiques et démarches de lutte contre les discriminations et en faveur de l’égalité femmes-hommes.

 

Partagez sur les réseaux